FRFS111

XIX Dimanche du Temps Ordinaire

L’amour se fait nourriture pour les autres

Comme Jésus avait dit : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel », les Juifs récriminaient contre lui : « Cet homme-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire : ‘Je suis descendu du ciel’ ? » Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;  mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas.  Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Jn 6,41-51

Le mystère d’amour de l’eucharistie est presque impénétrable. On a beau méditer les paroles de l’évangile d’aujourd’hui, il n’y a que la foi qui permet à l’esprit et au cœur de s’y livrer. Toutefois, nous pouvons essayer de nous approcher un peu à l’idée de donation totale que Christ fait de lui-même, en recourant à des analogies tirées de nos expériences de vie. La plus douce à évoquer est, peut-être, celle des mamans qui allaitent leurs petits : l’amour maternel se concrétise dans le don de soi, dans le fait de devenir nourriture qui donne la vie et fait grandir. Et le petit enfant, une créature tellement fragile, a le sentiment de dépendre de cette étreinte ; il la cherche, il est inquiet jusqu’à ce qu’il ne la sente bien forte et ensuite, il s’y livre avec confiance, en se rassasiant du lait en même temps que de l’amour. Une fois grandi, s’il est croyant, il pourra vivre à nouveau le même désir d’une nourriture qui donne la vie et l’assouvir, en recevant l’eucharistie. Répondre à l’invitation que le Christ nous adresse en s’offrant à nous signifie réellement nous nourrir de son amour et assimiler une particule de sa divinité. De même que le lien entre l’enfant et sa maman reste indestructible (en effet, dans la souffrance on invoque toujours ce nom, comme on raconte des soldats blessés au front), ainsi tout croyant vit (le sens de) l’union avec Dieu. 

Aidez-nous, Seigneur, non pas tellement à comprendre le mystère eucharistique mais surtout à l’accueillir avec foi pour devenir nous aussi capables de nous donner aux autres. 

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