XV Dimanche du Temps Ordinaire
La loi du Seigneur est parfaite
La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; * la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples. Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; * le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; * les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables : plus désirables que l’or, qu’une masse d’or fin, * plus savoureuses que le miel qui coule des rayons. Ps 18,8-11
De leçon en leçon, l’enthousiasme de mes étudiants pour la philosophie que je leur enseignais au début du cours universitaire de trois ans, grandissait de plus en plus. Les auteurs se succédaient, en passant d’une réflexion sur la nature et sur son évolution continuelle, à celle sur l’homme et sur ses valeurs les plus élevées. Je me rappelle des émotions que Socrate suscitait et, à sa mort, l’attraction du monde des idées de Platon, et l’actualité retrouvée dans la déchéance de la philosophie hellénistique.
Tout allait bien jusqu’au début de la pensée chrétienne : c’est alors que commençaient les problèmes. D’aucuns se crispaient, plusieurs déclaraient ouvertement leur scepticisme et d’autres semblaient déroutés par ces nouvelles catégories de pensée qui bouleversaient presque la clarté limpide de la pensée hellénique. Parler de Dieu de manière à respecter les convictions de chacun et, en même temps, enseigner la foi des auteurs chrétiens qui est indispensable afin de comprendre la pensée occidentale, n’était pas une petite affaire.
J’ai atteint ce but lorsque, face au refus de certains d’accepter les preuves de l’existence de Dieu énumérées par les différents auteurs, j’ai décidé de leur montrer que : « La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie […]. Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. » Dans la Bible, la plus grande démonstration de l’existence de Dieu réside dans la parfaite correspondance entre ses commandements et les aspirations de l’homme. Quand je me taisais, ils affichaient tous un regard pensif ; il se peut donc que l’existence de Dieu ne doit guère être démontrée à l’aide de raisonnements complexes mais qu’elle doit être ressentie dans notre for intérieur comme une voix qui parle.